La réaction la plus fréquente lorsqu’on pose cette question est de faire un exposé de compétences. Cependant, un « point fort » n’est pas identique à une compétence ou à un talent. La compétence est la somme d'un savoir, d'un savoir-faire et d'un savoir-être issus de l’expérience. Le talent est une aisance naturelle et stable à faire les choses. Le point fort est une quasi-perfection constante dans l'action même si celle-ci demande un effort.

Comment s'y prendre pour repérer vos points forts ? En menant une petite enquête sur soi grâce à des questions clés, à se poser ou à poser à son entourage. Au passage, vous identifierez aussi vos points faibles... 

 

 

1. « Qu'est-ce que je déteste faire? »

Listez tout ce qui vous fait horreur dans les tâches à effectuer à la maison ou au bureau : gérer l'administratif, faire du bricolage, ranger, tenir une conversation, animer une réunion, etc. N'omettez rien, que ce soit de l'utile ou de l'inutile. Listez de même tout ce que vous aimez faire et refaire sans vous lasser, avec plaisir et facilité. La première liste est celle de vos points faibles, la seconde des pistes pour identifier vos points forts.

 2. « Dans quelle situation délicate m'appellerais-tu pour que je t'aide? » - Question à poser à vos amis

Cette interrogation vous incitera à repérer où et quand vos facultés d'attention et de coopération sont au maximum. On vous appelle lors d'un problème grave? A quelle occasion? En cas de décès, de maladie, de conflits au travail ou ailleurs, d'un besoin de recommandation auprès d'un tiers? Les autres vous confient leurs émotions, sollicitent vos conseils ? Creusez avec eux quels sont vos points forts dans ce cadre: la qualité de l'écoute, l'empathie, la capacité à rationaliser et à relativiser, l'absence de jugement, la disponibilité, etc.  

3. « Quel est le plus grand reproche que j'ai entendu? »

L'idée n'est pas juste de se rappeler l'incident qui vous a valu une réprimande d'un ami ou du chef mais de saisir le problème qui se cache derrière. "Tu es égoïste", "Tu es souvent en retard", "Tu ne me rappelles jamais". Ces remarques d'apparence anodine sont révélatrices. Le retard ou le silence, par exemple, peuvent signifier pour autrui que vous ne savez pas vous organiser, que vous vous désolidarisez de l'intérêt général, même si vous pouvez avoir de sérieux arguments pour légitimer votre comportement. Ce qui compte, c'est que ces comportements soient basés sur vos priorités, vos valeurs telles que respect, devoir, engagement, et non sur du laxisme. Ils peuvent donc être un point fort. A vous d'opérer le tri: les bonnes et les mauvaises raisons.  

4. « Quel compliment revient souvent? A propos de quoi les autres me valorisent ils ? »

Derrière chaque compliment il y a l’appréciation d’un point fort. Votre interlocuteur vous félicite pour la qualité de vos rapports ? Votre respect scrupuleux des délais ? Votre sens de la pédagogie ou encore la précision de vos informations ? Si le même compliment revient de diverses sources, c'est qu'il s'agit d'un point fort : sens de l’organisation, méthode, patience, empathie

5. « Si j'étais mon N+2, qu'est-ce qui me rebuterait?"

En vous mettant dans la peau du chef, vous prenez d'un coup de la hauteur et élargissez votre champ de réflexion. Quels seraient vos blocages à ce niveau de responsabilité? Prendre des décisions complexes, se soucier d'aspects juridiques, rencontrer des gros clients? Par opposition, toujours, vous validerez vos points forts et trouverez des compensations à vos faiblesses  comme la capacité à bien s'entourer, le pragmatisme, le sens de la délégation . Autant de cartes à exploiter dans l'avenir. Et vous aurez ainsi préparé des éléments de réponse à la délicate question: « Comment vous voyez vous dans cinq ans? ». 

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