En ces temps ou la norme nous dicte d’être extravertis et dynamiques, on associe un peu trop vite le manque de confiance en soi avec la timidité. Nul besoin d’être un timide introverti en retrait - version carpe planquée sous un caillou - pour manquer d’assurance dans certaines circonstances. Car la confiance en soi, c’est l’idée que nous nous faisons de notre capacité à affronter une situation donnée. Du coup, il est à l’évidence impossible de se sentir sûr de soi en permanence, car nous n’avons pas toutes les compétences nécessaires pour faire face à tout. Cependant, bien se connaître et reconnaître ses capacités permet de se sentir plus serein face aux aléas de la vie en général et de la vie professionnelle en particulier.

Un déficit, même mineur, de confiance en soi peut transformer certaines actions à mener en épreuves dévoreuses d’énergie: parler de soi en entretien d’embauche, convaincre un partenaire potentiel, prendre son téléphone, construire ou interagir avec son réseau. Et il n’y a pas d’échelle universelle des actions difficiles à mener ou non: les circonstances dans lesquelles le sentiment d’inconfort se fait sentir est très variable selon les personnes. 

Les conséquences du manque d’assurance

Le malaise qui découle du manque de confiance peut générer une maladresse relationnelle très pénalisante: comportement hésitant, quémandage, victimisation, auto dévalorisation ou à l’inverse: survalorisation et arrogance

En bref, le manque de confiance en soi peut mener tout droit aux stratégies d’échec et à la procrastination.

Reconstruire la confiance

 Le manque d’assurance ou de confiance en soi n’est pas une fatalité: la confiance en soi se construit, se façonne et s’entretient au travers de techniques et d’actions concrètes. En voici quelques unes :

1- Arrêter le critique intérieur 

Le dialogue intérieur conditionne notre comportement. Si cette voix intérieure est celle d’un critique, négatif, pessimiste ou dévalorisant, le comportement qui en résultera sera le reflet de cette auto-dévalorisation. Par exemple : je croise ma voisine qui ne me dit pas bonjour et je me dis « elle m’en veut ! » et je commence à chercher ce que j’ai pu faire pour la contrarier et de conclure si rien ne me vient à l’esprit qu’elle a « un fichu caractère ! ». Ce faisant je me culpabilise ou la dévalorise. J’aurais pu penser « ma voisine a des préoccupations, elle n’a pas la tête à ça » et en rester là.

Repérer systématiquement dans le discours intérieur tout ce qui est de l’ordre de la dévalorisation ou de l’interprétation abusive et remplacer ces pensées par un discours plus objectif (et non pas positif), est une technique efficace pour éviter une dévalorisation paralysante et favoriser un regard plus bienveillant sur soi et sur les autres.

2- la construction de sa propre échelle de valeur: se détacher du passé

Les personnes qui se sont chargées de notre éducation nous ont transmis des wagons de croyances limitantes qui entretiennent un regard et un état d’esprit négatifs sur nous-mêmes. Ce tissu de croyances et d’injonctions, devenues inconscientes au fil du temps crée un véritable enfer fort bien décrit par Don Miguel Ruiz dans son livre « les 4 accords toltèques ». En sortir – en revisitant nos croyances, nos schémas de pensée et en adoptant notre propre système de valeurs – est la clé du développement personnel.

3- Et maintenant : action ! 

 Il y a fort à parier que vous serez très rarement au point zéro de votre compétence, de votre savoir-faire ou savoir-être quel que soit le domaine. Si vous en doutez, établissez la liste de vos talents, au besoin faites vous aider par des amis qui vous connaissent bien. Cet « état des lieux » préalable favorise le passage à l’action, c’est-à-dire un véritable programme de développement personnel.

Car développer la confiance en soi est comparable à un programme d’entraînement sportif : des exercices gradués en difficulté, une évaluation régulière des performances et la valorisation de chaque challenge relevé.

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